La Gestalt-thérapie est une des psychothérapies du courant humaniste les plus répandues. Ce courant, parfois nommé « troisième force », fait suite aux deux autres grands mouvements que sont la psychanalyse et les thérapies comportementales et cognitives (TCC – forme de thérapie centrée sur le symptôme, avec un protocole préétabli).
Gestalt-thérapie
Origines
de la Gestalt
La Gestalt-thérapie a été créé aux Etats-Unis dans les années 50 par un groupe de penseurs, psychologues et psychanalystes constitué notamment de Fritz Perls, sa femme, Laura Perls et Paul Goodman.
Cette forme de thérapie a été influencée par divers courants tels que la psychanalyse, la phénoménologie, l’existentialisme, les thérapies d’inspiration reichienne et la méditation zen.
Cette approche reste assez confidentielle jusque dans les années 70 avant de connaître un réel succès, notamment à l’occasion du mouvement de contre-culture des années 60, à la recherche de nouvelles valeurs humanistes, de créativité et de liberté.
C’est alors qu’elle se diffuse en Europe sous l’impulsion de gestaltistes nord-américains et d’européens qui vont se former aux États-Unis et au Canada.
Méthode
thérapeutique
Présence et conscience
La Gestalt-thérapie est centrée sur la présence à l’instant, la conscience et le « comment », plutôt que sur l’exploration du passé et le « pourquoi ». En particulier, elle s’intéresse à nos différentes manières d’entrer en contact avec notre environnement.
Lors d’une séance, le thérapeute vous invite à sentir et à regarder. Le rythme ralentit…
Il s’agit de vous rendre présent à votre expérience sensorielle et émotionnelle, d’instant en instant, sans jugement, et d’explorer vos manières de faire, de penser et d’entrer en contact :
- croyances,
- pensées négatives,
- image de soi,
- manières d’agir stéréotypées,
- scénarios répétitifs,
- manières d’être en relation dans sa vie familiale, amicale, amoureuse ou professionnelle…
Relation thérapeutique
La présence à l’instant intègre ce qui se passe entre le thérapeute et la personne au fil des séances, afin de nourrir une relation vivante et consciente, base du processus thérapeutique. Comme l’affirme Irvin Yalom :
« C’est la relation qui soigne. Il n’existe pas de vérité plus grande en psychothérapie »
Pourquoi
entreprendre une thérapie ?
La thérapie aide à mettre de la conscience et à se relier à ce qu’il y a de vivant en nous-même.
C’est l’accès à ce potentiel de Vie et l’émergence des prises de conscience successives qui peuvent amener l’ouverture et le changement, parfois d’une manière inattendue.
Notre vécu et notre manière d’être au monde sont pour une grande part non conscients : nos émotions, nos représentations et nos habitudes orientent largement notre vie à notre insu.
Le travail thérapeutique permet de se rapprocher de soi, en sentant mieux les émotions qui nous traversent, nos besoins, nos élans et tout ce qui est vivant en nous. Cet encrage en nous-même nous aide à sentir nos appuis, à développer notre confiance et à s’autoriser à être qui nous sommes, dans notre singularité et notre vulnérabilité.
Le travail de conscience peut nous aider à intégrer et éclairer d’un sens nouveau notre histoire et nos blessures. Il permet de questionner nos représentations et nos anticipations concernant l’avenir. Nous pouvons devenir plus libre et créatif afin d’ouvrir de nouveaux possibles, mais aussi mieux accepter et accueillir les difficultés et les souffrances, inhérentes à la vie humaine.
Enfin, la thérapie Gestalt, parfois classée dans les psychothérapie dites « relationnelles » peut aider à aller vers des relations plus satisfaisantes dans les différentes facettes de notre vie, sur le plan amoureux, familial, professionnel et social.
Le changement apparaît lorsqu’un sujet devient ce qu’il est et non lorsqu’il essaie de devenir ce qu’il n’est pas.
Arnold Beisser
La théorie paradoxale du changement
Quel professionnel pour vous accompagner ?
Psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychopraticien, Gestalt-thérapeute… il est parfois difficile de s’y retrouver pour des non spécialistes.
Derrière toutes ces appellations, se trouvent des réalités différentes en termes de formation, de parcours personnel de thérapie, de supervision et d’approches.
Le psychiatre est un médecin spécialisé dans les troubles psychiatrique et la maladie mentale. Il est le seul professionnel, à pouvoir prescrire des traitements médicamenteux.
Le psychologue a obtenu un DESS/Master 2 en psychologie à l’université. Il peut proposer des tests psychologiques et des entretiens thérapeutiques.
Le psychopraticien est un professionnel formé à une méthode particulière comme la Gestalt-thérapie. Ce titre n’étant pas réglementé, il convient de s’assurer du professionnalisme et des compétences du praticien à travers un certain nombre de critères clefs :
- Formation théorique et pratique reconnue par une association telle que l’AFFOP (Association Fédérative Francophone des Organismes de Psychothérapie relationnelle et de psychanalyse),
Durée de 5 à 6 ans pour la Gestalt-thérapie : voir les critères retenus par 7 instituts historiques de formation, - Thérapie personnelle approfondie dans la spécialité du praticien,
- Membre d’une association professionnelle et adhésion à son code de déontologie (pour la Gestalt-thérapie : FPGT, CEG-t, SFG),
- Dispositif de supervision,
- Formation continue.
En ce qui me concerne, je suis psychopraticien en Gestalt-thérapie, que l’on peut dire encore Gestalt-thérapeute, et je répond aux différents critères énoncés ci-dessus.
Pour plus de détails et afin de faire le choix qui vous correspond le mieux, vous pouvez consulter les liens ci-dessous sur le site du SNPPsy (Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie relationnelle et psychanalyse) :